Unvolume dimensions 24 x 30,5 cm, format in-4relié dos et coins cuir,couverture conservée. (2) + XVI + 285 + (3) pages.
Tirageà166 exemplaires sur papier vélin d’Arches, et 35 suites sur Japon. Celui-ci le N°138.
ÉTATGÉNÉRAL:
Reliure:en parfait état
Couverture: très bon état
Corps de l’ouvrage: très bon état
Référencement:
«Belle publication trèscotée.» LéopoldCarteret, Le Trésor du Bibliophile, livres illustrés modernes, t. IV, p.274.
LucMonod, Manuel de l’Amateur de Livres illustrés modernes, t. II, p. 1159, N° 7991.
L’OUVRAGE et son AUTEUR:
C’est en 1915 que lamaison d’édition Librairie ancienne Édouard Champion publieL’Étang deBerrede Charles MAURRAS (1868 – 1952) alors que la Première Guerremondiale fait rage. Ce dernier, empêché par sa surdité d’aller au front avecses compatriotes, entend participer à sa manière à l’effort général de guerreen produisant des volumes qui visent à maintenir le moral des troupes,commeL’Étang de Berre. Loin toutefois d’être un hymne guerrier,cet ouvrage est avant tout un hommage à sa terre d’origine et aux figureslittéraires qui lui sont chères. On y trouve pêle-mêle sa ville nataleMartigues, ses maîtres et amis Frédéric Mistral, Jean Moréas, Paul Arèneou Frédéric Amouretti – dont il pleurela disparition survenue bien trop tôt à ses yeux –, le Félibrige, les poésieset chansons provençales… Maurras, disciple de Frédéric Mistral, amoureux de sonpays et de ses habitants décrit dans cet ouvrage les lieux, les habitants etleurs occupations dans une langue poétique, précise et lyrique.
L’ILLUSTRATEUR:
Georges Gobeau, dit GOBÔ (1876 – 1958) naît à San Francisco oùson père, Charentais, est allé chercher fortune après avoir participé à laguerre du Mexique. Mais ce dernier meurt en 1882 et la famille retourne en France,à Angoulême où le jeune Georges fait son apprentissage de dessinateur chez unimprimeur-lithographe. À vingt-quatre ans, il s’installe à Angers. Aquarelle,dessin, pastel, lithographie, peinture à l’huile, puis eau-forte, bois gravé etmême batik : il s’essaie seul avec succès à toutes les techniques. LaSociété des amis des arts lui procure sa première exposition, en décembre 1900.Il tente en 1907 ses premiers essais d’eau-forte sur des morceaux de zinc degouttière et tire lui-même ses gravures. En 1908, il est reçu au salon de laSociété nationale des Beaux-Arts avec deux de ses eaux-fortes. Cette année estaussi celle de la création de la Société de la gravure originale en noir, dontil est membre fondateur. Il s’établit à Paris en 1911. Il se metprogressivement à la peinture, au livre d’art, à l’eau-forte en couleur et aubois gravé. Il a notamment illustré Lemont sur la ville de Henri Focillon,LEtang de Berre, deCharles Maurras,La retraite sentimentale de Colette et Nantes,un pont pour lEurope de Bernard Roy. Après un moment de gloire, lasituation de Gobô devient plus difficile à la fin des années trente, face à lamontée en puissance des nouvelles écoles cubiste, abstraite qui détournentl’attention du monde des traditions figuratives. Il meurt le 6 juillet 1958 àRezé, près de Nantes. Son œuvre reste le témoin d’un merveilleux talent : virtuose, spontané et d’une sensibilité aiguë.
L’ÉDITEUR:
La Société des Amis du Livre moderne futfondée en 1908 par le relieur Charles Meunier qui se chargea des publications,secondé par Paul Gallimard, puis par André Bertaut. Parmi les artistes qui ontcollaboré aux publications de la Société, on peut citer Schwabe, Jeanniot,Leroux, Drésa, Rodin, Fouqueray, Gobô, Orazi ou Desvallières.
